« Hier j’ai commencé à avoir une toux sèche et le souffle court, et j’ai passé une très mauvaise nuit, avec des douleurs dans les membres, un mal de crâne qui paraît-il est semblable à une gueule de bois (moi qui n’ai jamais eu la gueule de bois je vois maintenant à quoi ça ressemble c’est pas rigolo)… »
Comment revenir à nos récits en cours ? Et comment transformer ce que nous vivons, et qui prend beaucoup de place, en histoire ? Car le récit est une affaire de distance, une affaire de temps. Ce que nous vivons en ce moment, nous ne pouvons que le chroniquer, et c’est tout à fait différent.
Le plein, le vide. L’utile, l’inutile. L’essentiel, le futile… Je vais revoir le contenu de tous mes tiroirs, placards… Mais pas le contenu de MES bibliothèques. Là, c’est sûr, c’est de l’utile, de l’essentiel, du fondamental, du vital…
Et puis tout d’un coup tout s’arrête. Ce n’est pas moi qui cale. C’est toute la France, c’est toute l’Europe. C’est même mondial. C’est une panne généralisée du système. Et là, on se rend compte à quel point on est fatigué. Tout à coup il n’y a plus une voiture dans les rues, c’est le silence. Tout à coup, on entend les oiseaux chanter… alors que le frigo n'a jamais été aussi rempli.
Trois femmes, une grand-mère, qui accueille sa fille et sa petite fille qui ont quitté Paris pour Besançon, obligées de partager leur quotidien face au coronavirus. Chaque jour, Mimi, Anouk et Nina vous racontent comment elles font face à ce confinement imposé. Amour vs névroses - humour vs conflit générationnel. Qui va gagner? Les paris sont ouverts !
Au terme d'une enquête de cinq années menée dans les quartiers, en Syrie et dans les prisons, Hugo Micheron livre une analyse du phénomène jihadiste, en France tout particulièrement. Son travail s'appuie, entre autres, sur des entretiens menés auprès de quatre-vingt terroristes incarcérés. Il montre la cécité dont ont fait preuve les pouvoirs publics, les partis politiques… Il tord le cou à un certain nombre d'interprétations sur les causes, l'ampleur et la gravité du problème posé par les islamistes. Si le diagnostic est bien posé, mieux posé, sans doute peut-on encore éviter d'autres catastrophes.
Plusieurs artistes mettent le corps en avant, tout ou partie. Corps en mouvement, corps martyrisé… Les danseurs utilisent le leur, tout en le mettant au service de « l’art vivant sans jamais s’y fondre. » Dancing Machines offre au visiteur, spectateur, qui pourra devenir acteur de l’histoire à laquelle il est convié, une déambulation dans plusieurs salles. Certains éléments peuvent être déroutants. Que font ces poutres en bois posées sur le sol dans la première salle ? Et ces chaînes, toujours au sol, dans une autre salle ?
Rien ne prédestinait certains travailleurs sociaux à devenir des entrepreneurs. Devant les besoins de réinsertion de personnes en difficulté, l'absence de réponses adaptées, plusieurs ont mis les mains dans le cambouis ou dans le bois... Jean-Guy Henckel les a mises dans la terre. Bio, la terre. 30 ans après la création du premier jardin de Cocagne, à Chalezeule, près de Besançon, il raconte l'aventure. À son actif, 136 entreprises solidaires - jardins, restaurants, laboratoires de transformation - emploient 5000 personnes en insertion, 800 encadrants et fournissent 25000 adhérents consommateurs...
Il était une fois, une petite fille de 13 ans, trainée à un dîner littéraire par sa mère, dîner auquel elle n'avait pas envie de participer. À table, un homme de 50 ans. Tout le monde sait que c'est un ogre qui dévore les enfants. Sous le regard aveugle ou complaisant des adultes qui sont là, des autres témoins de l'affaire plus tard, il rapte l'enfant. Ensuite, il l' emprisonne. Un emprisonnement mental ponctué de viols camouflés en preuves d'amour. Vanessa Springora, dans Le consentement, raconte les dérives d'un prédateur sexuel caché sous les habits de l'écrivain Gabriel Matzneff. Elle raconte les dérives d'un milieu, d'une époque. Elle raconte le rapt puis le viol d'une petite fille, au vu et au su des adultes qui auraient dû la protéger.