Center Parcs, concurrence et effets induits : l'inexorable déclin du tourisme français
Lundi 26 septembre 2016 / Pierre-Emmanuel Scherrer
Grâce à la classification de ses produits immobiliers en résidences de tourisme et des avantages fiscaux induits, Pierre & Vacances réalise l'essentiel de sa marge brute sur ses activités de promotion immobilière. Le groupe a construit sa croissance économique sur ce modèle, en considérant l'exploitation comme une activité secondaire. Les gains considérables réalisés sur la vente de produits immobiliers à des particuliers en quête de rendement ont été notamment permis grâce aux mécanismes de défiscalisation : le prix de vente artificiellement élevé d'un « cottage » est ainsi compensé par les avantages fiscaux actuels de la loi Censi-Bouvard. En parallèle, les prix de séjours n'ont pas à intégrer l'amortissement des coûts de construction immobilière, ce qui peut permettre d'appliquer une politique tarifaire attractive. Les pratiques promotionnelles ponctuelles ou permanentes visent à afficher un taux de remplissage correct, ce qui est un argument phare du discours sécurisant de Pierre & Vacances quant à sa capacité à remplir ses parcs de loisirs. Ce faisant, l'implantation d'un Center Parcs, par exemple dans le Jura à Poligny, provoquera une concurrence quasi directe avec les hôtels existants sur le secteur
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