Suite à l’élection récente de Donald TRUMP aux Etats Unis, j’ai constaté sur les réseaux sociaux des critiques sur le système en vigueur aux Etats Unis pour l’élection présidentielles de novembre 2016.
Hillary Clinton a obtenu davantage de voix que son adversaire au niveau national, environ 200 000 (la candidate démocrate a remporté plus de votes que son adversaire: 59 624 426 contre 59 424 248 pour Donald Trump). Donald Trump serait ainsi le cinquième président à être élu à la Maison Blanche alors qu'il a récolté moins de voix que son adversaire au niveau national. Une telle situation est déjà arrivée en 1824 avec John Quincy Adams, en 1876 avec Rutherford B. Hayes, en 1888 avec Benjamin Harrison et en 2000 avec George W. Bush.
Il faut noter qu'Hillary Clinton et le président Obama n'ont en aucune manière critiqué ce système électoral et reconnu la défaite.
Qu’en est-il en France ?
Nous avons par exemple pour les élections municipales depuis 1982 un système spécifique à Paris, Lyon, Marseille avec une élection par secteur : ce mode de scrutin a pour particularité qu’il peut permettre l’élection d’un maire qui n’obtient pas forcément le plus de voix au niveau de la ville. En 2001, bien que minoritaires dans les urnes, les socialistes Bertrand Delanoë à Paris et Gérard Collomb à Lyon avaient été élu maires. En 1983, Gaston Defferre était devenu maire socialiste de Marseille dans les mêmes conditions, Ministre de l'intérieur à l'époque, il avait lui-même présidé au découpage municipal de sa ville
Il en serait de même potentiellement le cas pour les élections législatives avec le scrutin majoritaire à deux tours.
Le système retenu pour les conseillers départementaux en France peut présenter potentiellement ce risque d'avoir une majorité de conseillers départementaux d’une tendance politique tout en étant minoritaire en nombre de voix.
http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/08/les-paradoxes-du-mode-de-scrutin-a-paris-lyon-et-marseille_1020345_987706.html